Je m'attaque à un sujet pas très facile à aborder, un sentiment ou plutôt un état moral avec lequel des personnes telles que moi vivent, peut être même sans savoir qu'ils sont comme tels..
Je ne fais pas cet article pour informer ou donner des cours de social mais plutôt pour écrire noir sur blanc ce que je ressens, faire un petit bilan de cette remise en question et ainsi m'aider à accepter cet état qui me trouble assez. Par la même occasion, je vais raconter ma petite vie de cette dernière année, une période assez mouvementée qui me permettra le 31 décembre au soir de lever mon verre et de me dire "Ouf...enfin..."

Le 14 aout 2003, j'ai effleuré les lèvres de la personne avec qui j'allais passer les trois plus belles années de ma vie et avec qui je découvrirais ce sentiment aussi magique que destructeur qu'est l'amour.
Cette histoire s'est terminée le 7 janvier 2007... J'AI terminé cette histoire ce 7 janvier et ce, pour des raisons qui me semblaient justes ce jour là mais qui, à ma grande souffrance, ne s'étaient pas avérées si sensées que ça mais bon, je ne m'y attarderais pas dessus.
S'en est suivi donc comme je l'ai écrit sur mon article précédent pas mal de péripéties, de souffrances, douleurs, dont 2 mois de dépression. Au bout de ceux ci, je me suis gentiment relevé, j'ai fait deux rencontres qui ont réussi à me faire franchir l'étape ultime du deuil et, même si je me suis séparé de ces personnes, je dois dire qu'elles m'ont beaucoup aidé et je les en remercie tout en leur pardonnant du fond du cœur le mal que j'ai pu leur faire.

Aujourd'hui, je suis seul.

Je vis une période assez difficile même si elle n'a rien à envier à l'époque où j'étais dépressif. J'ai un devoir à faire sur moi même, une remise en question importante qui jouera sur le restant de mes jours : l'acceptation d'être mélancolique.
Comme je le disais plus haut, je ne sais pas si ce mot parle à beaucoup de personnes mais je vais juste reprendre une citation d'un auteur célèbre, Victor Hugo, qui définit et résume assez bien cet état d'esprit :

La Mélancolie, le bonheur d'être triste

Je vais tenter de développer avec mes mots et mon ressenti ce qu'est réellement cette "mélancolie".
Premièrement, c'est un état normal et non une pathologie comme pourraient le souligner certains. C'est un tempérament, quelque chose qui est en nous et avec lequel nous vivons. Ce qui a de dangereux et de différent  avec les autres tempéraments, c'est qu'on peut facilement tomber dans la dépression si on n'arrive pas à l'accepter, c'est ce que j'ai vécu et c'est encore ce que je vis aujourd'hui.
La deuxième chose que je soulignerais est quelque chose de purement personnel et ne s'applique pas forcément à tout le monde. Il existe certes des généralités dans la mélancolie qui font justement qu'on distingue les mélancoliques des autres tempéraments mais étant assez fermé et dans l'incapacité de me comprendre, je me vois malheureusement mal comprendre celle des autres, surtout qu'on ne peut cerner cet état d'esprit seul.
N'oublions pas que les autres, en particulier nos amis, notre famille nous connaissent mieux que nous mêmes.



Pour ma part, et je pense que cela fait partie de ces généralités, je me pose incessamment des questions sur moi, le monde qui m'entoure, les personnes qui y vivent, et surtout dans ces ignorances qui nous sont imposées telles que le but de la vie par exemple. Concernant juste cette question, j'ai appris qu'au fond, s'il existait un tel but, je serais mélancolique du fait que l'on n'est pas libre...c'est une sorte de cercle vicieux de questions qui passent et qui repassent, une réponse à une question amène une autre question, sans arrêt, sans arrêt...
Comme vous avez pu le voir dans ce blog, même si beaucoup de textes furent écrits lorsque je n'étais pas..."bien", il est jonché de tristesse, de nostalgie et de mélancolie. C'est également le cas des musiques que j'ai mises en avant, que ce soit ma composition ou la vidéo. Vous me direz que ce genre de textes se retrouvent facilement dans n'importe quel blog de dépressif chronique ou personne ayant une quelconque raison d'être mal en soi...à la seule différence qu'à l'heure actuelle, je n'ai aucune raison d'être comme je suis. Ce que vous avez pu lire jusqu'à aujourd'hui sur ce blog, je pourrais très bien en écrire d'autres, c'est mon tempérament, ma nature, et je ne peux rien y faire, seulement apprendre à vivre avec et surtout à être heureux avec. Là est tout mon problème.
Autre point que je dois mettre ici, est que je vis du malheur des autres...attention, ne vous méprenez pas, je ne me complais pas dans la tristesse et les pleurs des autres, mais ce qui me rend heureux, c'est d'aider...aider les autres, les rendre heureux à n'importe quel prix, même ma souffrance. Être toujours là pour quelqu'un, voilà ce qui me donne de la joie et un sens dans ma vie.

Je ne vis pas pour moi...les autres passent avant...quoiqu'il arrive.

On me dira certainement que cela me perdra eh bien...que cela me perde vu que je ne suis pas capable d'apprécier quoique ce soit qui me touche de près ou de loin. Je ne sais pas ce que je veux, je ne sais pas ce qui me manque dans ma vie à l'heure actuelle mais je sais que je suis pas heureux...donc si j'ai trouvé quelque chose qui me donne ne serait ce qu'un peu de légèreté dans cette lourdeur que me fait porter mon état...je prends et je le garde.

Merci.